Qui décide qui est congédié et qui reste dans la fonction publique canadienne?

OTTAWA — Dans le contexte des compressions budgétaires prévues dans la fonction publique fédérale, le processus de SMPMD — le système de sélection des employés à congédier ou à maintenir en poste — a attiré l'attention. Des sondages ont révélé que ce processus a soulevé des inquiétudes quant au risque de favoritisme et de pressions de la part des supérieurs.

Le processus de SMPMD permet à la direction de choisir les personnes qui resteront sur la liste de paie en cas de réduction du nombre de postes. Il utilise souvent un critère subjectif de « qualités personnelles », ce qui, selon les syndicats, ouvre la porte à des décisions biaisées.

Officiellement, le processus de SMPMD est administré par la Commission de la fonction publique du Canada, et les décisions sont prises par les chefs de ministère et d'organisme, avec la participation des gestionnaires et des RH. Les chefs d'équipe peuvent évaluer leurs propres employés, ce qui augmente le risque de partialité.

Si cinq personnes ou plus d'un ministère doivent être congédiées, les employeurs doivent d'abord offrir une indemnité de départ volontaire et payée — une étape essentielle pour éviter la concurrence entre pairs pour les emplois.

Les syndicats réclament depuis longtemps des changements au processus de SMPMD, proposant un système plus transparent, comme des réductions basées sur l'ancienneté. Une procédure similaire a été utilisée lors des licenciements de 2012-2014, et plusieurs la considèrent comme un échec.

Les mises à pied prévues vont encore une fois être source de stress et d'anxiété pour des milliers de fonctionnaires. Il est important de connaître vos droits, de contacter vos syndicats et de consulter régulièrement leurs sites web. Une lettre de congédiement ne signifie pas que vous êtes congédié, mais elle nécessite de comprendre la marche à suivre.