La Banque du Canada maintient son taux directeur à 2,75 % en raison de l'incertitude liée aux tarifs douaniers

Le 30 juillet, le chef de la banque canadienne Tyff MacLem a déclaré que la banque centrale laissait un taux d'intérêt clé à 2,75%, malgré la forte incertitude mondiale liée aux tarifs. "Une décision unanime a été prise de ne pas modifier le taux", a déclaré MacLEM.

Bien que la pression tarifaire des États-Unis augmente - des tâches allant jusqu'à 50% pour l'acier et l'aluminium sont valides, 25% pour les voitures et 10% pour le pétrole - l'économie canadienne a jusqu'à présent montré une «certaine stabilité». Cependant, selon McLem, dans le contexte d'une diminution de la demande et de l'activité d'investissement, la banque prendra des décisions au taux en fonction du niveau d'inflation, d'emploi et de dépenses de consommation.

Si l'économie s'affaiblit et que la pression inflationniste diminue, un ajustement progressif du taux de baisse est possible.

L'inflation des consommateurs est désormais de 2,5%, malgré l'abolition de la mars de la taxe fédérale sur le carbone, ce qui a temporairement réduit l'indice. Le principal moteur de l'inflation est une augmentation des prix du logement et des produits non alimentaires.

La banque note que dans les secteurs directement affectés par les tâches américaines, des licenciements sont déjà observés, bien que d'autres secteurs compensent partiellement ces pertes. Dans le même temps, le dollar canadien s'est renforcé - de 69 à 73 cents américains au premier semestre.

Dans un rapport mis à jour, la banque a abandonné les prévisions «traditionnelles», offrant trois scénarios de développement:

• Basique (niveau tarifaire actuel): le PIB du Canada augmentera de 1% au second semestre de 2025, et d'ici 2027, il atteindra 1,8%. L'inflation se stabilise à 2%.
• Une diminution des tarifs américains à un niveau moyen de 10%: la croissance s'accélérera, l'inflation sera maintenue inférieure à 2% jusqu'à la fin de 2026.
• L'escalade de tarifs jusqu'à 28%: le Canada tombera en récession de trois trimestres, l'inflation dépassera 2,5% au troisième trimestre de 2026 et la reprise ne commencera qu'en 2027.

«Nous voyons des signes de durabilité, mais nous sommes conscients de la vulnérabilité», a souligné Maclom. «Les prochaines étapes dépendront de la façon dont le commerce mondial et la demande intérieure répondront aux chocs externes.»